2

Description

Le merlu est un poisson qui peut mesurer jusqu’à prés d’1, 4 m de long pour un poids maximal de 15 kg. Sa taille moyenne de capture tourne autour de 60 / 80 cm. Il possède un corps fuselé et élancé avec deux nageoires dorsales – la première étant plus haute et la seconde courant sur toute la longueur de son dos. Cette dernière s’arrondit d’ailleurs avant la queue. Le merlu est facilement reconnaissable grâce à sa nageoire anale qui reproduit à l’opposé celle de sa deuxième nageoire dorsale  On l’identifiera également très aisément grâce à sa très large gueule de prédateur dotée d’impressionnantes dents très pointues. Ses écailles sont petites et de forme cycloïde. Sa couleur générale est grise avec parfois des teintes brunâtres ou ardoise. Ses flancs sont généralement très argentés et son ventre est beaucoup plus clair. Ce poisson fait partie du large groupe des gadiformes regroupant le lieu, la morue, le tacaud, l’églefin, le merlan, etc.

À savoir : 
En Languedoc-Roussillon, le merlu est souvent nommé à tort merlan. La ressemblance de ces deux noms favorise cette erreur mais pourtant les deux poissons n’ont en fait que très peu de rapports entre eux. En effet, le merlan fait partie de la famille des Gadidés alors que le merlu est un merlucciidé. Sa coloration est brun jaunâtre avec des flancs aux teintes grises – jaunes – blanches. Ce poisson présente 3 nageoires dorsales distinctes et il est beaucoup plus trapu que le merlu qui de son coté possède un profil beaucoup plus fuselé. Le merlan possède également une tache sombre au niveau de la base de ses pectorales. De son coté, le merlu présente une gueule qui est très largement fendue et qui dispose de longues dents très pointues. La confusion n’est donc pas possible.

3

Biotope et alimentation

Le merlu est présent sur toutes les cotes françaises. Ses populations sont néanmoins moins  abondantes en Méditerranée. Ce poisson vit généralement en eaux assez profondes et on peut le trouver jusqu’à prés de 1000 m de fonds. On le trouvera surtout entre 70 et 600 m de profondeur. Cette espèce apprécie particulièrement les substrats sablo-vaseux, sédimentaires ou coralligènes. Comme l’indique sa mâchoire largement fendue dotée de dents très pointues, le merlu est un redoutable carnassier. Ce prédateur étant bentho-pélagique, il vit sur le fond la journée (benthos : fond) et il remonte en pleine eau la nuit pour chasser ses proies. Quand il est jeune, ce carnassier se nourrit surtout de vers, de mollusques et de petits crustacés. Adulte, son alimentation est surtout constituée de poissons et de céphalopodes – et plus spécialement le calamar qui est très présent dans les fonds abyssaux. Sachez d’ailleurs que le merlu est également cannibale et qu’il n’hésite pas à attaquer ses congénères de plus petite taille que lui ! La chair du merlu est excellente et possède une structure très fine légèrement saumonée. D’ailleurs, c’est malheureusement la raison pour laquelle c’est un des poissons les plus pêchés au chalut par les professionnels.

4

Où pêcher le merlu ?

Ce poisson peut être pêché sur toutes les côtes françaises. Le merlu est un poisson qui n’est pas sédentaire et qui peut couvrir de grandes distances pour chasser ses proies. Une pêche en dérive pour prospecter un maximum de terrain sera donc privilégiée – y compris pour les pêches à l’appât. Cette espèce étant grégaire et vivant en bancs, il sera conseillé de bien marquer au sondeur la zone du premier poisson pris afin de faire de nouvelles dérives sur le spot – et ainsi, tenter de multiplier les prises. Comme le chapon ou le Saint-Pierre, c’est un poisson dont la capture reste toutefois occasionnelle à part sur quelques spots localisés. La forte pression de pêche professionnelle au chalut rend sa recherche à la ligne sur les fonds plats plus difficile. Nous vous recommandons donc de privilégier les secteurs sablo-vaseux à proximité immédiate de tombants, de dépressions ou de trous où les engins de pêche ne peuvent se risquer. Les très fortes déclivités sur une carte ou au sondeur sont généralement des parois rocheuses. Pêcher sur les petits plateaux qu’ils forment en escalier ou juste à leur base (à la limite entre le sable et la roche) peut être très productif. En règle générale, toutes les zones sableuses à proximité des roches seront de bons spots à merlus. Vous noterez d’ailleurs que ces zones sont également excellentes pour pêcher les gros pageots, les grondins perlons, les pagres, etc.

Réglementation : 
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du merlu est de 27 cm en  Atlantique, Mer du Nord, Manche et de 20 cm en Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »