No-kill, décrochage et relâche de sa prise #279
Décrochage et relâche sont deux étapes cruciales pour donner un maximum de chances de survie au poisson.
Dernière mise à jour le 29 décembre 2017
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Décrocher sa prise
Le fait de décrocher un hameçon de votre prise rapidement et proprement garantit au poisson de bien meilleures chances de survie. Mais cette étape est également un moment dangereux. Il l’est d’autant plus avec des poissons aux puissantes mâchoires, à la dentition acérée ou encore avec les espèces venimeuses. Mais quelle que soit l’espèce, nous vous déconseillons fortement d’essayer d’enlever l’hameçon à la main. Lorsque le poisson s’agite, les risques de coupures voire même de morsures sont réels. Même avec des poissons démunis de dents, le danger est également qu’en se débattant, le poisson vous plante un des hameçons du leurre dans la main.
Pour enlever un hameçon en préservant au maximum sa prise et afin d’éviter tout accident, nous vous recommandons donc vivement d’utiliser une pince type pince à anneau brisé, — que tout pêcheur qui se respecte devrait porter sur lui ! —, ou encore une pince dégorgeoir. Pour les espèces aux dents tranchantes (sabre, tassergal, barracuda, etc.), la pince dégorgeoir apporte une sécurité supplémentaire en éloignant la main des de la gueule du poisson ainsi que du leurre. L’opération est très rapide et laisse moins de séquelles au poisson, ce qui favorise une bonne relâche.
Voici une sélection de pinces dégorgeoir que nous vous recommandons chaudement :
- Dégorgeoir pistolet Penn - 33cm
- Degorgeoir Long Cuda Alu/Titanium - 46cm
- Pince Dégorgeoir Flashmer - 25cm
Avis Top Fishing :
Une simple pince à anneau brisé ou une pince dégorgeoir est absolument indispensable pour enlever un hameçon, — aussi bien pour éviter une trop longue manipulation du poisson que pour votre propre sécurité. Tous les pêcheurs devraient en posséder !
Dégorgeoir pistolet Penn
Degorgeoir Long Cuda Alu/Titanium 46cm
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Pince Dégorgeoir Flashmer
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Principe d'une pince dégorgeoir
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La relâche
Ce moment est particulièrement important pour donner un maximum de chances de survie au poisson. Ces gestes dépendent de la fatigue de votre prise ou encore de son espèce. Avec un peu d’expérience, il est facile au pêcheur de définir si un poisson a besoin de récupérer ou s’il est capable de repartir rapidement. Le danger est ici que votre prise soit si épuisée qu’elle ne puisse nager et donc s’oxygéner, – ce qui peut le condamner. Des espèces fragiles comme par exemple le bar pourront donc demander certaines manipulations pour espérer les voir repartir dans de bonnes conditions.
Ré-oxygéner un poisson fatigué
Dans le cas d’un bar ou encore d’un denti fatigué, il sera conseillé de ré-oxygéner le poisson. Avec un combat long et l’exposition à l’air pour la photo, celui-ci et parfois épuisé et à la limite de l’asphyxie. Maintenez alors le poisson dans l’eau à l’horizontale avec une main sous le ventre et l’autre tenant la base de la queue. Le principe est de faire circuler l’eau dans ses branchies en effectuant des mouvements de va et vient d’avant en arrière. Evitez les gestes trop brusques car les filaments branchiaux sont fragiles. Il faut être patient et lui laisser le temps de récupérer. Vous saurez que le poisson peut être libéré lorsqu’il commence à battre de la caudale et veut partir de lui-même. Voir alors le poisson repartir tranquillement en bonne santé est un moment unique !
Les pélagiques
Ces poissons extrêmement nerveux jettent bien souvent toutes leurs forces dans la bataille. Comme nous vous l’avons déjà indiqué, il est vivement recommandé d’écourter les combats autant que possible en utilisant des lignes relativement fortes. Une fois le poisson hors de l’eau, le temps de pause pour la photo sera également écourtée au maximum. Certains poissons saignant facilement et abondamment comme par exemple les bonitous demanderont ainsi une libération très rapide. L’utilisation d’un hameçon simple sera préconisé car il limitera fortement les blessures et donc l’effusion de sang. Sachez en effet qu’un pélagique saignant beaucoup n’a que peu de chances de survie.
Pour les pélagiques n’ayant pas eu un combat trop long et étant encore assez vif, la relâche est assez facile. Ces poissons rapides s’oxygènent en nageant. Une bonne solution pour les faire repartir rapidement est alors de les projeter tête vers l’avant dans l’eau. La pression de l’eau lors de l’arrivée à la surface enlève les bulles d’air de leurs branchies et les oxygène en un instant. De même, emportés par cet élan, ces pélagiques ont l’instinct immédiat de nager, ce qui les oxygène d’autant plus.
Dans le cas de pélagiques fatigués après un gros combat, une ré-oxygénation dans l’eau par un mouvement de va et vient en le tenant par la queue sera parfois nécessaire. Comme nous vous l’avons déjà signalé pour le thon, une des meilleures solutions est de ne pas le sortir de l’eau. Le poisson est maintenu sur le coté du bateau grâce à un lasso spécifique et l’hameçon est ôté grâce à une pince dégorgeoir longue. Cette opération permet une relâche rapide et moins traumatisante pour le poisson.
Avis Top Fishing :
La relâche des pélagiques doit être rapide. La libération en jetant le poisson dans l’eau tête vers l’avant ne doit être pratiquée que pour les poissons en forme. Un pélagique fatigué devra être ré-oxygéné jusqu’à ce qu’il reparte de lui-même.
Ce sujet contient plusieurs parties :
- 1/8 No-Kill en mer, catch and release, introduction
- 2/8 Le matériel pour le no-kill en mer
- 3/8 Catch and release, manipulation des poissons
- 4/8 Prise par la gueule (poissons sans dents)
- 5/8 Manipulation des poissons à forte dentition
- 6/8 Gestion du combat et puissance de l’ensemble
- 7/8 Décrochage et relâche de sa prise
- 8/8 La relâche en pêche profonde