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Nord du 48ème : 2 Bars / pêcheur. Sud du 48ème : 1 bar / pêcheur !

Le conseil Européen s’est réuni à Bruxelles pour définir les totaux admissibles de captures (TAC) de plusieurs espèces de poissons – dont l’emblématique bar. Les nouveaux quotas concernant la pêche du bar par les pêcheurs professionnels ainsi que par les pêcheurs de loisirs ont ainsi été votés les 10 et 11 décembre 2023 pour toute l’année 2024. Et les décisions qui ont été prises s’avèrent étonnantes ! 

Ainsi, malgré des stocks de bar en meilleure forme depuis quelques années d’après les scientifiques de la CEIM (Centre International pour l’Exploration des Mers) et de l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER), les TAC réservés aux pêcheurs plaisanciers ont de nouveaux été baissés alors que ceux dédiés aux pêcheurs professionnels se sont vus augmentés.

Le quota de pêche du bar a de nouveau été défini en fonction du 48ème parallèle. Ainsi, au nord du 48ème parallèle, le prélèvement autorisé pour les pêcheurs de loisir reste de 2 bars par jour et par pêcheur – les règles ne changeant pas par rapport à 2023. Vous noterez que le prélèvement est totalement interdit en février et mars 2024 mais que la pêche en no-kill est toutefois autorisée (catch and release) durant cette période. Les principaux changements concernent le sud du 48ème parallèle où le prélèvement autorisé pour les pêcheurs de loisir passe désormais à 1 seul bar par jour et par pêcheur toute l’année.

De nouveau, le conseil Européen a estimé que la pêche de loisir avait un impact important sur le stock de bar sans pourtant avancer de véritables preuves chiffrées. La baisse de cette biomasse est bien plus le fait des pêcheurs professionnels qui continuent d’ailleurs de pêcher le bar sur leurs frayères durant sa reproduction. Une pratique de la pêche commerciale qui impacte très gravement la biomasse du stock de bars et qui nuit assurément à la pérennité de cette espèce. Concernant la différence de quotas entre le nord et le sud du 48ème parallèle pour les pêcheurs récréatifs, cette frontière imaginaire ne correspond à aucune donnée scientifique. Le CIEM et l’IFEMER ont bien démontré qu’il n’existait pas deux stocks distincts de bars. Le nouveau quota d’1 bar par jour et par pêcheur au sud du 48ème parallèle pour la pêche récréative sans aucune consultation de ses instances représentatives est ainsi une véritable injustice. 

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Retrouvez ici touts les textes officiels concernant la réglementation 2024 de la pêche du bar :

Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar (Dicentrarchus labrax) est de 42 cm en Atlantique, Mer du Nord ou en Manche et de 30 cm en Méditerranée. De même,  nous retenons votre attention sur les nouvelles réglementations européennes :

Retrouvez  toutes les informations disponibles sur les tailles minimales de capture des poissons dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2024-01-09/

De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107

Pour la pérennité de l’espèce, vous noterez que la taille légale de prélèvement a été définie par rapport à la taille où un bar s’est au moins reproduit une fois : c'est-à-dire 42 cm. Ainsi, bien que la taille légale du bar soit de 30 cm en Méditerranée, le pêcheur sportif aura à cœur de ne conserver que les poissons de plus de 42 cm. La pratique du no-kill (ou catch and release) pour toutes les pêches en mer du bar est ainsi être lié à cette obligation légale mais peut également être un choix personnel.

Au-delà de la seule législation, la relâche du bar est désormais une pratique que tous les pêcheurs en mer doivent connaitre. Certains pêcheurs pratiquent ainsi le no-kill ou « catch and release » pour tous les poissons capturés, - considérant que le poisson est uniquement un partenaire de jeu.

D’autres pêcheurs privilégient de leur coté un prélèvement raisonné du bar en ne conservant qu’une partie de leurs prises. Les critères de sélection et la proportion des prises conservées dépendront ici de l’éthique personnelle du pêcheur. Si vous êtes un adepte du prélèvement raisonné, sachez dés lors que les plus gros bars sont les meilleurs reproducteurs. Ainsi, une femelle de 80 cm pond jusqu’à 3,3 million d’œufs alors qu’un poisson de 42 cm en pond 230 000. Afin d’assurer la pérennité de la ressource, nous vous invitons donc à relâcher les plus gros individus.