Nous verrons dans un prochain article comment Fabien Harbers pêche les thons rouges au downrigger !

Pêche des pélagiques au downrigger #341

Grand spécialiste du downrigger, le moniteur guide de pêche Fabien Harbers nous explique dans cet article comment pêcher de beaux pélagiques en traîne lente à des profondeurs bien déterminées. Suivez les conseils d’un pro pour pêcher facilement des poissons de rêve tels que sérioles, barracudas, coryphènes, tassergals, etc.

Dernière mise à jour le 12 décembre 2020

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L’avantage du downrigger pour cibler les pélagiques

Moniteur guide de pêche, Fabien Harbers est un des meilleurs spécialistes français de la pêche au downrigger. Il utilise ainsi un treuil électrique XL 92 Kristal Fishing configuré pour le downrigger en traîne lente pour faire pêcher les gros prédateurs de nos eaux à ses stagiaires. Cette technique est très productive au ras du fond sur les carnassiers benthiques tels que les dentis, les pagres, les chapons mais elle est également d’une redoutable efficacité sur les beaux pélagiques chassant en pleine eau. Ce spécialiste nous explique comment pêcher à des profondeurs déterminées de magnifiques prédateurs tels que les grosses sérioles, les tassergals, les barracudas, les coryphènes, les belles pélamides etc.

Les pélagiques sont des poissons vivant et se nourrissant en pleine eau (du latin pélagicus : « haute mer »). Ces poissons ont la particularité de beaucoup se déplacer à la recherche de nourriture et ils peuvent ainsi parcourir jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres par jour. Ces espèces ont la caractéristique de posséder une vessie natatoire réduite qui leur permet de pouvoir évoluer dans des profondeurs très différentes en peu de temps. Contrairement à des poissons benthiques vivant sur le fond, ils peuvent ainsi chasser leurs proies en traversant rapidement de nombreuses couches d’eau sans souffrir de barotraumatisme. Les pélagiques peuvent donc se trouver à n’importe quelle profondeur – de la surface jusqu’à plus de 100 m de fonds. Et c’est justement cette spécificité qui fait du downrigger la meilleure technique pour pouvoir les pêcher ! 

Le principe du downrigger est ultra simple ! Une canne reliée à un treuil soutient un plomb lourd à la verticale du bateau via un câble solide. Une pince déclencheuse est fixée sur ce câble et celle-ci retient entre ses mors le bas de ligne d’une autre canne totalement indépendante. Lors de l’attaque, la pince libère la ligne et le pêcheur combat alors sa prise sans aucun plomb. Alors que le bateau avance à une vitesse d’1,5 à 2 nœuds en moyenne, il est ainsi possible de trainer un leurre ou un vif à une profondeur bien déterminée jusqu’à prés de 100 m de fonds – ce qu’aucun autre système de traîne ne permet. Tout en traînant, il est possible de descendre ou de remonter avec une très grande précision ce système pour vous trouver exactement dans la couche d’eau où se tiennent les poissons. Cette technique est d’une rare efficacité sur les pélagiques ! 

Les avantages du downrigger pour la pêche spécifique des pélagiques :
  • Pêche en traîne lente jusqu’à prés de 100 m de profondeur (ce qu’aucun autre système ne permet !)
  • Pêche à une profondeur hyper précise (à quelques dizaines de cm prés !)
  • Pas de lest sur la ligne : combat en direct et beaucoup moins de décrochages 
  • Pas de plomb sur la ligne (ex : plomb gardian) : possibilité de pêcher plus lights (plus de sensations !)
  • Pêche plus light et donc plus discrète : plus de touches !
  • Possibilité d’utiliser un matériel spinning « classique » 
  • Possibilité de pêcher avec des ensembles de 10 à…plus de 100 lb ! 
Ainsi, le moniteur guide de pêche Fabien Harbers utilise pour ses guidages avec ses stagiaires un downrigger électrique qui lui offre de multiples avantages en action de pêche :
  • Possibilité de pêcher sans l’intervention d’une autre personne
  • Remontée et descente du plomb facilitées (un simple bouton !)
  • Précision pour suivre les reliefs ou pour pêcher une profondeur préétablie
  • Remontée automatique du plomb qui s’arrête sous le bateau

Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, un pack downrigger avec le treuil et tous les accessoires est ultra abordable. Ainsi, le pack plaisir downrigger Kristal Fishing (un pack « prêt à pêcher ») est accessible à 599 € seulement ! 

  • Treuil XL 90 Krystal Fishing (garantie à vie !)
  • Bobine R / AFF – E spéciale Downrigger Kristal Fishing
  • Canne Kristal Fishing C / R-E (CR-D)
  • Porte-canne  latérale PLR400
  • Tresse Spectra 130 lb (180 m) Kristal Fishing pour supporter le plomb
  • Plomb disque downrigger 3 kg
  • Pince déclencheuse downrigger bleu
  • Fixation B/N (pour installer le treuil sur votre plat-bord)
  • Leurre live Ballyhoo combo  Williamson spécial traîne

Avis Top Fishing : 
Le pack plaisir downrigger Kristal Fishing est très économique et permet de pêcher immédiatement sans frais supplémentaires en traîne profonde. C’est un achat d’autant plus malin qu’en changeant juste la bobine du treuil en quelques instants, vous pouvez également l’utiliser en pêche ultra profonde (jusqu’à plusieurs centaines de mètres). Ultra polyvalent et hyper robuste, le treuil XL 90 Kristal Fishing est même garanti à vie ! 

Magnifique sériole prise au downrigger par le moniteur guide de pêche Fabien Harbers ! La canne n’a plus qu’à être posée dans son support pour être en action de pêche ! Comme avec cette sériole, la technique du downrigger permet de toucher de beaux pélagiques

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Comment pêcher ses vifs pour la technique du downrigger

Quand on va traquer les beaux pélagiques au downrigger en traîne lente, il est nécessaire de  se procurer le plus rapidement possible des vifs. C’est en effet autant de temps de perdu pour la pêche de gros poissons que vous aviez initialement prévue ! Au début de votre session, l’objectif sera donc de prendre un maximum de vifs en un minimum de temps. Que ce soit pour des calamars ou bien des poissons fourrage, l’équipe Top Fishing ainsi que le moniteur guide de pêche Fabien Harbers vous explique les meilleures techniques pour pêcher rapidement et simplement des vifs.

Fabien Harbers en train de fixer son bas de ligne avec vif sur la pince déclencheuse de son downrigger

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Calamars : pêche à la traîne !

Les calamars viennent à la faveur de la nuit très prés des côtes pour chasser les petits poissons fourrage. Presque toute l’année à part l’été, il est alors possible de les pêcher facilement juste avant le lever du jour où ils commencent alors à retourner vers de plus grandes profondeurs. Il suffit pour cela de traîner un poisson nageur / turlutte (ou « egi minnow ») au régime minimal que peut accepter votre moteur. L’idéal pour le calamar sera une vitesse inférieure à deux nœuds. Les meilleures zones pour traîner se situent dans des fonds de moins de 3 à 4 m le long des ouvrages portuaires, des digues, des côtes rocheuses ou autour des têtes de roches émergées. Les digues rocheuses des ports sont ainsi des spots de choix car les lumières attirent les céphalopodes et il est fréquent de multiplier les prises ! Une simple canne à lancer 10 à 20 lb telle que celle utilisée pour le bar ou les pêches sur chasses sera parfaite à cet usage. Deux cannes en traine suffiront amplement et éviteront les emmêlements. À la touche, ramenez doucement votre prise et épuisettez-là afin d’éviter les décrochages.

Princess Calamari Maria
  • Ultra réaliste
  • Nage spécifiquement conçue pour les calamars
  • Finition holographique
  • Tailles et poids : 10 cm / 10.5 g  
Trolling diamond Glavoc DTD
  • Couleurs vives fluo
  • Phosphorescente
  • Nage ample
  • Taille et poids : 11 cm / 16 g
La traîne avec un poisson nageur doté d’un panier permet de toucher de nombreux calamars juste avant le lever du jour Ce petit calamar pris avec un «egi minnow » sera parfait comme vif pour de la traîne lente au downrigger

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Calamars : pêche en tataki

La pêche en tataki consiste à animer un train de petites turluttes à la verticale du bateau. La technique est de faire vibrer pendant plusieurs secondes les turluttes sur place afin d’attirer les calamars. Il suffit alors d’arrêter le maniement pour que les céphalopodes attaquent. En partant du fond, le principe est de prospecter chaque couche d’eau afin de trouver celle où se situe les calamars. Cette technique est excellente à l’aube dans quelques dizaines de mètres de fond car vous interceptez les calamars revenant des côtes vers de plus grandes profondeurs. Nous vous conseillons d’utiliser un pack « prêt à l’emploi » qu’il suffit d’attacher à la ligne et de lester avec un plomb ou une turlutte plombée. C’est très simple et surtout… beaucoup plus rapide ! L’équipe Top Fishing vous conseille donc : 

Bas de ligne 3 turluttes Shamallos Sea Squid
  • Corps en gel souple
  • Flottantes
  • Tissu irisé et phosphorescent
  • Nage hyper naturelle
  • Tailles : 6 et 9 cm

Une turlutte plombée comme lest rajoutera de l’attractivité à votre train de petites turluttes et constituera un leurre supplémentaire qui optimisera le nombre de vos prises. Nous vous recommandons ainsi la Turlutte Plombée Flashmer. Le coloris phosphorescent offre l’avantage de diffuser une luminosité qui attirera les calamars sur de grandes distances quand les eaux sont encore sombres à l’aube.

Turlutte plombée Flashmer
  • Poids : 70 g

Conseil Top Fishing : 
Une bonne astuce consiste à commencer à pêcher les calamars avant le lever du jour en traîne lente à proximité des côtes avec un poisson nageur / turlutte (nommé aussi « egi minnow »). Puis, lorsque le jour s’est levé, de pêcher plus au large dans quelques dizaines de mètres de fond en tataki pour prendre les calamars repartant vers le large. Une demi-heure de pêche en tataki à l’aube peut suffire. Vous pourrez ainsi faire un maximum de calamars en un minimum de temps très facilement. Les membres du team Top Fishing utilisent depuis longtemps cette stratégie pour faire ses vifs et elle vous recommande chaudement cette astuce !

Retrouvez avec le spécialiste Fabien Harbers vous montrant comment monter son calamar sur son montage stewart pour la pêche au downrigger dans cette courte vidéo :

Doublé de calamars sur un montage tataki de Shamalos ! Aucune description Aucune description Aucune description Aucune Calamar pris avec une turlutte Shamalo maniée en tataki

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La structure souple en gel de la Shamalo ressemble à de la vraie chair !

Poissons : pêche au sabiki

L’avantage d’utiliser un poisson en tant que vif est double. Celui-ci est tout d’abord plus résistant et il ne sera pas attaqué par des poissons indésirables comme l’est le fragile calamar. Il est en effet fréquent que des sparidés tels que les dorades grises, les sars, les pageots, etc. dévorent votre calamar ! L’autre avantage est que vous pouvez pêcher très facilement de petits poissons au sabiki toute la journée contrairement au calamar qui ne peut être pêché qu’avant le lever du jour et à l’aube. Votre stock de calamar est donc limité ! 

La pêche au sabiki de poissons qui serviront de vifs pour le downrigger est d’une simplicité enfantine ! Ce type de bas de ligne est constitué de petites imitations d’alevins, de larves ou de crevettes. Lesté avec un plomb ou encore avec un jig, ce train de minuscules leurres est dandiné ou récupéré par tractions dans les bancs de poissons repérés au sondeur. Cette technique permet de prendre rapidement des sévereaux, des maquereaux, etc. Fabien Harbers vous recommande ce type de sabiki Hayabusa qu’il utilise très souvent pour se procurer rapidement des vifs :

Montage sabiki Real Minnow EX124 Hayabusa :
  • Imitation ultra réalistes de petites crevettes (ou krill)
  • Montage avec 6 plumes
  • Diamètre corps de ligne : 47/100
  • Diamètre des empiles : 37/100
Tissu irisé et phosphorescent de la Shamalo Une bonne réserve de calamars dans le vivier pris tôt le matin permettra une longue session de pêche au downrigger !

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Un bon Sabiki Hayabusa permet de faire très rapidement de nombreux vifs !

Rechercher un pélagique en particulier au downrigger : les conseils de Fabien Harbers

La pêche au downrigger de carnassiers benthiques tels que dentis, pagres, chapons, etc. consiste à traîner un vif au plus prés des reliefs où ces poissons attendent des proies en embuscade. La traque des pélagiques au downrigger sera abordée différemment car ces prédateurs peuvent chasser dans n’importe quelle couche d’eau – du fond jusqu’à la surface. Les stratégies envisagées pour les capturer seront donc différentes. Avec une bonne connaissance de la topographie du terrain et des habitudes alimentaires de ces pélagiques, Fabien peut ainsi cibler certaines de ces espèces grâce à son downrigger. 

Pour les pélagiques, Fabien utilise aussi bien des calamars que des poissons en tant que vif. Il utilise des ensembles de puissances différentes et des montages spécifiques en fonction des espèces ciblées. Le moniteur guide de pêche nous explique quelques unes de ses tactiques et de ses astuces pour rechercher spécifiquement en traîne lente au vif avec un downrigger un type de pélagique en particulier.

Ce sabiki Hayabusa possède des mouches imitant à la perfection de véritables crevettes

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Encore une grosse sériole prise au downrigger par le moniteur guide de pêche Fabien Harbers !

Conseils pour pêcher la sériole au downrigger

Le montage spécial sériole

Pour pêcher les sérioles qui sont des pélagiques pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilos, Fabien utilise un bas de ligne de 12 m en fluorocarbone 50 à 80 lb. Le moniteur guide de pêche emploie au bout de son bas de ligne un montage stewart constitué de deux hameçons en ligne. Afin de parfaitement correspondre à la taille du vif utilisé, l’espacement entre les hameçons est réglable. Ainsi, l’hameçon tracteur 4/0 offre un coulissement dur sur le montage grâce à de la gaine thermorétractable chauffée. De son coté, le second hameçon en position terminale en taille 5/0 à 7/0 est fixe. Ce montage très astucieux est la base si vous souhaitez pêcher au vif avec un downrigger !

Les bons secteurs

La sériole est un grand pélagique qui peut dépasser les 2 m pour un poids pouvant atteindre prés de 80 kg. Si les jeunes sujets vivent en bancs, sachez que les individus adultes chassent seuls ou en couple. Les secteurs intéressants pour rechercher cette espèce au dowwnrigger seront surtout  les hauts-fonds (nommés aussi secs) comme par exemple un plateau rocheux entourés de fonds beaucoup plus importants. Il est aussi possible de rechercher ce pélagique le long de tombants, autour de têtes de roche, les cassures en face des avancées maritimes, etc. Il est à noter que si les plus grosses sérioles ont tendance à chasser dans des couches d’eau importantes (jusqu’à plus de 100 m), les individus plus jeunes vivant en bancs n’hésitent pas à acculer des bancs de poissons fourrage (ex : sévereaux, maquereaux, etc.) jusqu’à la côte pour les chasser plus facilement. C’est surtout le cas de juin jusqu’en octobre et il ne faudra donc  pas hésiter à pêcher assez prés des rives durant cette période.

Pêche de la thermocline

Mais si le secteur propice est important lorsqu’on recherche la sériole, la profondeur de pêche est elle aussi cruciale ! Bien que cette espèce de pélagique puisse se trouver dans n’importe quelle strate d’eau, il serait vain de vouloir la rechercher au hasard à n’importe quelle profondeur. L’intérêt du downrigger est bien ici de pouvoir présenter un vif à une profondeur prédéterminée correspondant à la zone de tenue supposée du poisson. Et selon les heures ou les conditions, cette profondeur peut varier fortement. Encore ici, la connaissance des habitudes des poissons sur votre secteur sera essentielle. Ainsi, Fabien Harbers a l’habitude de pêcher la sériole au downrigger à proximité de la thermocline. Il s’agit de la profondeur où se trouve la transition entre les couches d’eaux chaudes et les couches d’eaux froides. Cette strate pouvant se trouver à plusieurs dizaines de mètres de profondeur est très riche en plancton et toute une chaine alimentaire s’y crée. Cette couche d’eau attire également les bancs de fourrage car elle est tempérée et les températures y restent assez stables. Les sérioles chassent donc dans ces profondeurs où les proies sont abondantes. Un sondeur performant vous permettra de situer la thermocline mais généralement, les bancs de petits poissons se trouvent souvent à son niveau. En traîne lente, vous pourrez ainsi couvrir de vastes étendues d’eau en quête de sérioles actives.

Cibler les bancs de poissons fourrage

Il peut également arriver que des bancs de poissons fourrage soient plus hauts ou plus bas que la thermocline lorsqu’ils sont chassés par de beaux prédateurs tels que les sérioles. En présence de prédateurs, ils ont tendance à se regrouper très prés les uns des autres. Ils forment alors au sondeur une masse très compacte qui est facilement identifiable. Ces deux indices seront très précieux pour le pêcheur car faire passer son vif juste au niveau du banc de fourrage peut être alors très productif. En effet, il n’est pas rare que des sérioles en train de chasser soient la cause de ce type de regroupements denses dans différentes couches d’eau.

Pêcher les échos

Tout en prospectant dans la thermocline ou encore dans les bancs de fourrage, il est également possible de croiser des échos de sérioles. Ce pélagique étant de grande taille, il est en effet facilement visible sur le sondeur. Votre downrigger électrique vous permettant à l’aide d’un simple bouton de régler votre profondeur de traine en quelques secondes, vous pouvez réagir en conséquence et faire passer votre vif exactement dans la couche d’eau où il se trouve. Grâce à la précision du compteur métrique et l’écho de votre plomb au sondeur, il vous est alors facile de présenter votre vif au mètre prés. Cette précision est d’une redoutable efficacité car la sériole n’a que peu d’efforts à faire et même les poissons les plus difficiles ne peuvent résister à une proie aussi facile ! Vous noterez qu’il sera difficile de différencier l’écho d’une sériole de celui d’un thon rouge mais la ligne utilisée étant une bonne 80 lb, vous pouvez affronter chacune de ces espèces avec sérénité. 

Le bas de ligne downrigger spécial sériole avec montage stewart de Fabien Harbers Calamar monté sur le montage stewart Pêche en traîne lente des pélagiques au downrigger Superbe sériole prise au downrigger par un des stagiaires de Fabien Harbers La technique de la traîne lente au downrigger est d’une redoutable efficacité sur les sérioles ! Un autre stagiaire de Fabien Harbers avec une sériole prise au downrigger Fabien Harbers - Le « maître du downrigger » - avec une autre superbe sériole ! Comme pour la plupart des poissons que Fabien touche au downrigger, cette sériole a été aussitôt relâché

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Le grand guide de pêche Fabien Harbers (1,95 m !) fait régulièrement prendre des barracudas à ses stagiaires !

Conseils pour pêcher le barracuda au downrigger

Tous les pêcheurs savent combien  il peut être difficile de faire mordre un barracuda en pleine journée. Il existe pourtant une solution simple pour toucher régulièrement ce prédateur même avec une forte luminosité : la traîne lente au downrigger avec un vif ! En plein jour, les barracudas sont en effet dans des couches d’eau plus profondes et sont plus apathiques. Il est alors nécessaire de leur présenter un vif exactement à leur niveau. Il faut vraiment qu’il leur passe « sous les moustaches » pour les décider à mordre  – d’où l’intérêt de les rechercher au downrigger ! En plein cœur de la journée, il sera donc conseillé de traîner votre vif à mi-eau dans 20 à 25 m de profondeur. Au fur et à mesure que la journée décroit, ces prédateurs se rapprochent des cotes et, en fin d’après midi, nous vous recommandons de les pêcher dans des fonds de 15 à 20 m environ. Au crépuscule, traîner un vif à mi-eau dans une dizaine de mètres de profondeur sera très productif. Cette stratégie est particulièrement efficace au printemps (mars, avril, mai) puis en automne (septembre, octobre, novembre) et permet de toucher des barracudas qui n’auraient pas mordu autrement. Il sera néanmoins possible de toucher du barracuda en plein été mais dans une moindre mesure.

Afin d’éviter les coupes si fréquentes avec la terrible dentition des barracudas, il faudra toutefois équiper votre bas de ligne d’un avançon et d’un montage stewart réalisés en fil d’acier. Habitué à pêcher ce carnassier au downrigger, le moniteur guide de pêche Fabien Harbers vous explique en exclusivité son montage : 

Avis du moniteur guide de pêche Fabien Harbers :

« Mon montage stewart de 30 à 40 cm est réalisé avec du fil d’acier Flashmer. Ce prédateur étant assez imprécis quand il attaque, il est même conseillé d’intercaler devant ce bas de ligne un avançon en acier d’environ 40 à 50 cm qui évitera les coupes intempestives. Pour une connexion sécurisé, bas de ligne et avançons seront sleevés avec un pince spécifiquement conçue pour cet usage. L’avançon est doté d’un rolling pour une attache rapide et afin d’éviter tout problème de vrillage. Un rolling + agrafe permettra de remplacer le montage stewart très facilement. Le fil d’acier ayant de la mémoire, il est souvent déformé après chaque attaque et un remplacement est alors préconisé.

Sur ce bas de ligne stewart, j’utilise deux hameçons Red Octopus Beak BKK. Ils ont la particularité d’être très robustes et piquants tout en étant très légers. Leur faible poids  n’entrave pas la nage du vif et celui-ci est plus facilement aspiré par le prédateur. Ce montage de type « stewart » offre l’avantage de présenter un hameçon au niveau de la tête du vif et un autre déporté sous le ventre prés de la queue. Cette disposition en ligne optimise vos chances de bien piquer le poisson car celui-ci qui peut attaquer votre vif aussi bien à l’avant que vers l’arrière. »

Red Octopus Beak BKK :
  • Hampe courte et large ouverture
  • Œillet à 45 °
  • Hyper robuste
  • Pointe en forme de lame ultra piquante avec un fort indice de pénétration
  • Couleur rouge (« signal sang »)
Le bas de ligne spécial barracudas et tassergals pour downrigger du moniteur guide Fabien Harbers Le fil d’acier doit être sleevé Les Red Octopus Beak BKK sont ultra piquants et très robustes ! La traîne lente au downrigger permet de toucher du barracuda en pleine journée ! Beau barracuda pris au downrigger par un des stagiaires de Fabien Harbers Comme le montrent ces stagiaires de Fabien Harbers, la technique du downrigger est redoutable sur les beaux barracudas ! Encore un barracuda au downrigger pour un des stagiaires de Fabien Harbers !

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Magnifique tassergal de 7,2 kg pris au downrigger par le guide de pêche Fabien Harbers !

Conseils pour pêcher les gros tassergals au downrigger

Le tassergal est un pélagique qui se fait de plus en plus présent sur les côtes méditerranéenne ces dernières années. Atteignant plus de 80 cm pour un poids pouvant dépasser les 8 kg en France, ce prédateur possède une défense très aérienne qui en fait un poisson de sport très prisé des pêcheurs. C’est un carnassier côtier très vorace qui n’hésite pas à s’attaquer à des proies de tailles importantes. La traîne lente au downrigger avec un vif est une excellente solution pour rechercher cette espèce. Tout comme pour le barracuda, un avançon et un bas de ligne stewart en acier seront nécessaires pour éviter les coupes. En effet, le tassergal possède une redoutable dentition constituée de canines triangulaires très pointues et aussi tranchantes que la lame d’un couteau. Il est ainsi capable de couper net d’un seul coup de mâchoire un bas de ligne classique – y compris du fluorocarbone de 80 à 100/100 ! 

Avis du moniteur guide de pêche Fabien Harbers :


« Le matin et au crépuscule, il est possible de rechercher le tassergal en surface avec un vif que l’on traine sans lest le plus lentement possible. Mais le reste de la journée, ce prédateur a pour habitude de descendre dans les couches d’eau à mesure que le soleil monte. Il sera donc nécessaire de le rechercher de plus en plus profondément au fil de la journée. Durant la matinée, je vous conseille de traîner votre vif à mi-eau dans des fonds d’une vingtaine de mètres. Quand le soleil est haut dans le ciel, il sera nécessaire de rechercher les tassergals plus profondément dans prés de 40 m de profondeur en présentant le vif dans le premier tiers de la couche d’eau en partant du fond (soit environ 15 m). C’est d’ailleurs ainsi que j’ai pu prendre un tassergal de 7,2 kg en pleine journée. »

« La pêche des barracudas et des tassergals au downrigger est vraiment spécifique car elle nécessite un avançon et un bas de ligne en acier. Avec l’expérience, vous constaterez que même s’il est possible de prendre des espèces telles que la sériole ou la pélamide avec un bas de ligne acier, son utilisation est assez peu discrète et un bas de ligne en fluorocarbone est bien plus efficace sur ces espèces. Les barracudas et les tassergals étant assez côtiers et se trouvant dans des profondeurs peu importantes, ces deux techniques ne s’opposent pas. Ainsi, à proximité des cotes, vous pouvez rechercher spécifiquement ces pélagiques à la redoutable dentition avec un montage en fil d’acier puis, dans de plus grandes profondeurs, passer à un bas de ligne en fluorocarbone pour les autres espèces.

Le tassergal possède une défense très aérienne ! Encore un tassergal pris au downrigger par un des stagiaires de Fabien Harbers !

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Le grand spécialiste du downrigger Fabien Harbers avec une coryphène

Conseils pour pêcher la coryphène au downrigger

La coryphène est un pélagique mesurant en moyenne 40 à 80 cm en France mais il est possible de toucher dans nos eaux des spécimens atteignant les 160 cm pour un poids avoisinant les 30 kg. On la trouve généralement à proximité de corps morts, de bouées ou de débris flottants (macrodéchets, tronc à la dérive, amas de branchages, etc.). La coryphène est un pélagique vivant et chassant généralement dans les couches de surface mais sachez qu’on peut la trouver beaucoup plus profondément (jusqu’à plus de 100 m). Elle suit en effet les bancs de poissons fourrage ou de calamars dont elle se nourrit et – lorsque c’est le cas - il est alors nécessaire de la rechercher dans ces strates d’eau plus profondes. Avec la technique du downrigger, l’avantage est que la canne est complètement indépendante du plomb. Il est donc possible d’interchanger votre ensemble 30 à 50 lb par un simple combo spinning 10 / 20 lb. Ce type d’ensemble initialement dédié aux pêches du bar ou de la bonite sur chasses correspondra parfaitement aux coryphènes habituellement pêchés dans nos eaux. Il sera alors conseillé d’utiliser un petit vif pêché auparavant avec un sakiki doté de petites mouches. Ce vif sera installé sur un bas de ligne en fluorocarbone 30 à 35/100 doté d’un seul hameçon simple qui sera juste piqué dans le nez ou la gueule. 

Avis du moniteur guide de pêche Fabien Harbers :

« Quand les coryphènes se trouvent en profondeur, la technique du downrigger est alors très utile. Ainsi, dans les zones où je sais la présence de coryphènes mais qu’elles ne mordent pas en surface, j’essaie de repérer au sondeur les boules de poissons fourrages. Je fais alors passer mon petit vif au plus prés de ces bancs en faisant descendre ou remonter le lest de mon downrigger. Les coryphènes pouvant être très dispersées, l’avantage est ici de couvrir très efficacement de très vastes étendues d’eau. C’est une pêche d’été qui peut être très productive et j’ai ainsi fait prendre de nombreuses coryphènes à mes stagiaires. »

La technique du downrigger permet également de pêcher les coryphènes sur ligne light Belle coryphène prise au downrigger par un des stagiaires de Fabien Harbers

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Nous verrons dans un prochain article comment Fabien Harbers pêche les thons rouges au downrigger !

D’autres espèces de pélagiques

En pêchant au downrigger en pleine eau, vous avez également la possibilité de toucher d’autres pélagiques tels que de belles pélamides, de grosses thonines, etc. Il est ainsi fréquent que les belles pélamides mordent sur un bas de ligne initialement destiné aux sérioles car l’attractivité du vif compense le manque de discrétion des lignes fortes utilisées. Grâce à la technique de la traîne lente au downrigger, il est même possible de toucher d’autres espèces de pélagiques – dont certaines assez rares dans les eaux françaises. C’est ainsi le cas de l’espadon dont la capture en Méditerranée est toujours possible. Dans certains secteurs où les cotes sont proches de la rupture du plateau continental ou encore dans des zones riches en vie (ex : à proximité d’estuaires), la population d’espadon peut être assez importantes et les chances d’en capturer sont plus élevées qu’on ne le pense. Il est souvent présents lors de chasses de bonitous ou de petites thonines car lorsque ces carnassiers sont en pleine activité alimentaire, ils oublient toute prudence et deviennent alors très vulnérables aux attaques de ces gros pélagiques. Ainsi, il n’est pas rare de les voir sauter à proximité des chasses de bonites. C’est également le cas des gros thons rouges pour lesquels une bonite ne représente qu’une bouchée. Il est d’ailleurs fréquent lors de pêches sur chasses de bonites que votre prise soit interceptée en combat par ce beau prédateur ! Concernant le thon rouge, la forte protection de cette espèce fait que ses populations sont désormais bien présentes sur nos cotes. Pour ces deux espèces, Fabien n’hésite pas à les rechercher spécifiquement au downrigger en traîne lente. Il utilise pour cela des bonites en vif et il a même doté son bateau de « tubes à bonites » permettant de conserver longtemps ces poissons bien vivants. Nous réaliserons un article sur cette pêche  spécifique de ces gros pélagiques prochainement sur notre site internet Top Fishing.

Retrouvez les prestations du moniteur guide Fabien Harbers sur :
Sa page Facebook
: https://www.facebook.com/profile.php?id=100007629618109
Son site internet : http://twinpechesportive.fr/presentation/

La technique du downrigger permet de toucher très facilement de nombreux  pélagiques Expert du dowwnrigger, Fabien Harbers touche de nombreuses espèces de pélagiques avec son XL 92 Kristal Fishing !

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