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- Pêche à la pierre de la dorade royale :

Pêche traditionnelle dans le midi, la technique de la pêche à la pierre est sans doute la plus efficace pour pêcher des dorades royales et des vérades en bateau. Eschage, montage, matériel, postes, … Tout savoir sur la pêche à la pierre de la dorade.

Technique reine pour piquer des daurades royales en bateau, la pêche à la pierre est d’une efficacité incomparable dès lors que l’on souhaite attraper des sparidés. C’est la variante « bateau » de la pêche à la moule emboîtée qui se pratique depuis le bord. Pour pêcher depuis une embarcation, on utilise des pierres en guise de lest, fixées sous le coquillage à l’aide d’un élastique, tandis que l’hameçon est tricoté dans les chairs de la moule, coquilles entrouvertes. Les pierres de 150 à 300 grammes présentant deux faces plates comme celles que l’on trouve en bordure des voies ferrées sont les plus indiquées. Une fois l’assemblage réalisé, il n’y a plus qu’à la déposer délicatement à la surface, pick-up ouvert. Dès que le montage est posé sur le fond, il faut retendre légèrement sa bannière en s’efforçant de maintenir le fil en tension de manière à faire plier légèrement la pointe de la canne. À la touche, la daurade libère la chair de la moule et l’hameçon de la pierre en décrochant la bouchée de la coquille ce qui a pour effet de détendre la bannière en occasionnant un relevé de scion qui reprend sa position droite. C’est à ce moment qu’il faut ferrer avec un mouvement ample pour retendre le fil et piquer le poisson situé entre 50 à 70 mètres sous le bateau. C’est un peu déroutant au début car on ne sent pas le poisson tirer sur la canne à la touche comme en pêche à soutenir classique. L’idéal est de pêcher canne en main, fil en tension légère, le regard fixé sur le scion de la canne. Une fois que vous aurez assimilé la technique du ferrage et localisé un bon poste à daurade, vous constaterez qu’une seule canne suffit amplement.

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Où et quand pêcher la dorade à la pierre ? #110

Où ? Les postes à prospecter :

Le choix du poste est d’une importance capitale si vous souhaitez cibler spécifiquement les daurades royales. Contrairement aux vérades qui peuvent êtres recherchées plus aléatoirement sur un secteur propice donné, les daurades demandent en général des positionnements beaucoup plus précis. Dans la majorité des cas, il faudra être en position idoine sur le spot pour espérer piquer des royales. À 50 mètres près, vous pouvez passer d’une superbe partie de pêche à une mémorable bredouille… Les daurades se rassemblent en effet sur des secteurs particuliers et d’espace limité : il s’agit  généralement d’une épave, d’un banc de roche, d’une zone colonisée par des coquillages, … Les postes pour pêcher la daurade royale à la pierre sont à rechercher sur des profondeurs de 50 à 80 mètres. Le gps se révèle indispensable pour trouver ou retrouver des postes et s’y positionner de façon optimale. Couplé avec un bon sondeur, vous pourrez localiser facilement des postes à tester sur votre secteur de navigation.

Quand ? Saisons, conditions météorologiques à privilégier :

La pêche de la dorade à la pierre se pratique au mouillage en automne et en hiver lorsque les poissons se rassemblent en compagnies compactes sur des fonds de 50 à 80 mètres de profondeur. C’est une technique à réserver pour les jours de beau temps, sans vent, vagues ni courant : Délicate d’un point de vue technique et tactile avec un eschage fragile au possible, la technique de la pierre s’accorde assez mal avec les mers formées et les courants importants.

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Eschages pour pêcher la dorade à la pierre #111

L’eschage est moins difficile à réaliser que celui de la moule emboîtée. Il n’y a en général pas de poissons parasites sur les postes où l’on pêche la royale à la pierre. On pourra donc largement entrouvrir les coquilles ce qui facilite le tricotage des chairs et la mise en place de l’hameçon. Avec un hameçon simple, on piquera le premier point de couture entre le nerf noir de la moule et la coquille de manière à assurer un appui solide à l’eschage. L’hameçon est ensuite dissimulé dans les chairs du coquillage par un ou deux points de suture supplémentaires.

On pourra également utiliser de tout petits hameçons triples, piqués simplement dans le nerf noir de la moule par une des trois branches. Cette deuxième option est très efficace car la dorade se pique souvent toute seule sur le triple en raclant la chair de la moule du bout des lèvres. Dans les deux cas, le montage est réduit à sa plus simple expression puisqu’il est simplement constitué par un bas de ligne en fluorocarbone raccordé au corps de ligne par un nœud ou un émerillon discret. Finesse et discrétion sont de rigueur : il faut proposer une ligne invisible et qui vibre le moins possible limitant l’effet de bannière en arc de cercle sous l’influence du courant.

Bas de ligne : 1m50 à 3 m en fluorocarbone de 18 à 22/100
Corps de ligne : Fil Nylon de 24 à 28/100 ou tresse de 10 à 15/100
Hameçon simple : Hameçon renversé en taille 4 à 8
Hameçon triple : Triples de dernière génération (spécial pêche à l’appât très piquant) en taille 10 ou 12.