Broumé #18
La bonite également appelée pélamide à dos rayé suscite depuis une quinzaine d’années une véritable fièvre chez les pêcheurs plaisanciers en quête de sensations. À cela rien d’étonnant : C’est un véritable poisson de sport à la défense explosive, abondant et accessible à la plupart des embarcations. Technique reine pour la piquer : La pêche au broumé.
Pélagiques par excellence, les bonites commencent à se rapprocher des côtes au printemps, mais c’est à la fin de l’été qu’on réalise les plus belles pêches avec régularité, le mois d’Août et de Septembre étant généralement considérés comme les plus propices. Cela dit, selon les régions et le temps, il est toutefois fréquent d’en toucher très tard dans la saison.
Dernière mise à jour le 19 décembre 2018
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Les postes
Au niveau du choix des postes, chaque région possède sa « Mecque » de la bonite : Généralement ce sont des postes très connus et très courus qu’il ne sera pas bien difficile de mettre à jour en questionnant ou en observant les autres pêcheurs. Les abords des secs et des îles du petit large sont des zones de prospections tout indiquées pour mettre à jour de nouveaux spots à bonite.
En effet, les hauts fonds côtiers fixent une petite vie très riche en micro-organismes qui attire immanquablement à un moment ou à un autre les plus « gros » représentants de la chaîne alimentaire ; Les anchois et les sardines qui profitent du plancton accumulé à la croisée des courants ne tardent jamais à recevoir de la visite ; Pour les bonites c’est un lieu de passage obligé…
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Le broumé : principes de base
C’est une pêche qui s’effectue au mouillage sur des fonds compris entre trente et soixante-dix mètres et qui consiste à faire remonter les poissons dans le courant jusqu’aux lignes eschées grâce à un copieux amorçage à base de sardine, le fameux broumé... Les bancs bonites qui se déplacent sans arrêt finissent par croiser la trace de l’amorçage qu’elles remontent ensuite pour arriver sur les lignes calées en amont dans le courant. La réussite de la pêche tient à de nombreux facteurs tous étroitement liés. Toute la difficulté de la pêche consiste à faire évoluer le plus naturellement possible ses esches comme maillon terminal de la chaîne du broumé.
Pour piquer, il faut d’une part « coller » au broumé, c’est-à-dire proposer ses appâts dans le sillage direct de l’amorce, mais il faut également que l’amorçage soit efficace pour permettre aux poissons de remonter jusqu’aux lignes. C’est la régularité des « lâchers » de sardines qui conditionne l’établissement d’une chaîne continue et efficace, un tracé sans rupture dont les poissons retrouveront la source sans difficulté. Le broumé doit appeler les poissons, si possible de très loin mais aussi les inciter à remonter jusqu’aux cannes. Pour vous faciliter la tâche et vous éviter de sentir la sardine pendant des semaines, un broumégeur manuel ou automatique se révèlera d’un grand secours. Plus besoin de triturer les sardines ni de trop se poser de question quant au broumé qui se mettra en place tout seul ou aidé par quelques tours de manivelle.
Les montages
Il existe de nombreux montages pour pêcher la bonite : les montages au flotteur coulissant pour caler ses sardines avec précision à la profondeur désirée (profondeur qui dépend à la fois de la distance de pêche, du courant et de la tournure du broumé ; à adapter nécessairement…), les montages plombés pour aller chercher le poisson plus loin et plus profond dans le broumé, montages sans plomb avec la sardine en direct pour plus de discrétion et une évolution naturelle…
Les bas de ligne et hameçons pour la bonite
Au niveau des bas de ligne, les pêcheurs désireux de se frotter à la pélamide ont une double contrainte à gérer : Les dents de la bonite sont aussi tranchantes que ses yeux sont « perçants ». Il faut donc parvenir à la faire mordre avec des bas de ligne discrets qui doivent ensuite supporter les échauffements du combat et résister aux dents acérées du scombridé. L’astuce couramment utilisée pour limiter les risques de coupures du nylon sur les dents de la bonite consiste à monter des bas de lignes mixtes en tresse ou Kevlar et nylon : On aboute dix à douze centimètres de tresse sur l’extrémité du bas de ligne avant d’y nouer l’hameçon. Dissimulée dans la sardine après lochage, la tresse reste invisible aux yeux du poisson tout en résistant bien mieux à ses dents acérées. À condition toutefois que le nœud de raccord soit sûr et soigné : Sinon c’est un risque de casse supplémentaire qu’il vaut mieux éviter. Au niveau des hameçons, les triples font quasiment l’unanimité pour armer les sardines : Ils favorisent en effet une très bonne tenue du poisson appât sur le bas de ligne. À l’heure actuelle, les meilleurs spécialistes emploient des hameçons circle hook qui présentent des avantages indéniables pour la pêche de la bonite au broumé. Il est en effet censé se ficher à tous les coups au niveau des lèvres du poisson, réduisant ainsi les risques de coupures du nylon sur les dents. On y gagne beaucoup en confort de pêche et en efficacité. (Le DVD Secrets de Sudistes N°3 est à voir absolument pour tout connaître sur la pêche des bonites au broumé).
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Broumégeur UFishPro
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Le matériel
Pour le plaisir de la bagarre, on conseillera bien sûr de pêcher la bonite le plus sportivement possible c’est-à-dire avec du matériel léger. En plus des sensations décuplées, la finesse des montages constitue également une gageure de succès notamment sur les parties de pêches difficiles. La résistance d’un nylon de 30/100 de qualité en corps de ligne constitue une bonne moyenne pour taquiner la pélamide en conservant un maximum de sensations. On descend sans problème jusqu’au 25/100 pour plus de sport, mais la marge de manœuvre se trouve restreinte et la moindre erreur se solde par une casse retentissante. C’est un exercice qui demande tout de même une petite expérience de la bagarre avec des poissons « musclés ». Si c’est une première en la matière, mieux vaut commencer sur une base plus confortable, (style 30 à 35) le temps de se familiariser avec la défense vigoureuse de ces torpilles bleutées.
On pourra aussi bien pratiquer avec des cannes « bateau » courtes style traîne légère, qu’avec des cannes à lancer un peu plus longues. La puissance doit être en rapport avec la résistance de la ligne utilisée. Les cannes à lancer présentent l’avantage de la longueur : Dans les dernières minutes du combat, il n’est en effet pas rare d’avoir à plonger le scion dans l’eau pour passer de l’autre côté de l’embarcation : La bonite se régale à passer sous le bateau en fin de bagarre. La manœuvre est facilitée par la taille de la canne. Le moulinet quant à lui est à choisir en rapport avec la canne. Un frein irréprochable et un galet de pick-up bien huilé sont vivement recommandés. Au niveau de la contenance, il faut pouvoir compter sur 200 à 250 mètres de fil impeccable (on élimine pratiquement vingt ou trente mètres après chaque prise dans le cas d’un nylon de faible section). Pour pêcher très fin sans gaspiller trop de nylon, l’utilisation d’un moulinet à tambour tournant est à recommander.
Le poids moyen des prises oscille entre 3 et 6 kilos, tandis que les plus belles bonites atteignent le mètre pour plus de dix kilos. Il faut donc être préparé à de telles rencontres d’autant qu’elles se succèdent parfois à un rythme effréné. Avec un peu d’observation et beaucoup de sardines à la mer, vous vivrez à coup sûr ces parties de pêche acharnées riches en sensations
On peut brouméger avec des broyeurs de sardine automatiques ou manuels ainsi qu’avec les broumégeurs inox (voir la rubrique broumégeur du catalogue).
Nouveauté TOP-FISHING à découvrir d’urgence : le broumégeur CHUM KING
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Moulinet Penn Spinfisher VI
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Broumé léger au circle hook
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