Pêches à la traîne #3
Valeur sûre de la pêche en bateau, la pêche à la traîne consiste littéralement à tirer un leurre ou un vif derrière une embarcation qui fait route. On simule ainsi une proie en action de nage censée déclencher l’attaque des prédateurs croisés sur sa trajectoire. Très facile à mettre en œuvre, la pêche à la traîne se pratique à divers degrés de technicité au bord comme au grand large et s’adresse à de multiples espèces, de la plus petite à la plus grosse. On pourra la pratiquer en dilettante lorsque le bateau fait route entre deux postes de pêche, pour mettre à profit les temps de déplacements.
Dernière mise à jour le 18 décembre 2018
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Une technique très gratifiante
On pourra la pratiquer en dilettante lorsque le bateau fait route entre deux postes de pêche, pour mettre à profit les temps de déplacements. On pourra également la pratiquer de façon plus spécifique en y consacrant régulièrement des parties de pêche entières. C’est une technique très gratifiante à laquelle on peut s’initier très facilement. Il suffit en effet de traîner aux beaux jours des petits leurres à la côte pour enregistrer de multiples attaques et réaliser des prises nombreuses et variées. Pour un maximum de réussite, la petite traîne côtière aux poissons « tout venant » se pratique avec de petits leurres comme les poissons nageurs, les mitraillettes de plume ou de poils, les leurres souples ou encore les petites cuillères.
En baladant ces leurres le long des plages et des digues derrière votre bateau à la belle saison, vous êtes quasiment certains de réaliser de nombreuses prises. Ainsi, les oblades, les limons (petite sériole), les sévereaux, les maquereaux, les orphies ou encore les barracudas ne se font en général pas prier bien longtemps pour attaquer les petits leurres qui viennent les narguer sur leur terrain de jeu. Idéale pour s’initier, la petite traîne côtière permet toutefois de réaliser également de belles prises comme les loups ou les bonites. Pour les rechercher spécifiquement on pratiquera avec des leurres plus gros et plus techniques et qui sont généralement utilisés en solo au bout de la ligne. Imaginez donc un banc de bonites attaquant une petite mitraillette de poils ou de plumes, … Attention les embrouilles.
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Le matériel :
Au niveau du matériel, on pourra traîner à la côte avec une ligne à main (à réserver pour la pêche des petits poissons, car c’est une pratique qui peut se révéler dangereuse en cas de grosse prise) mais une canne et un moulinet spécifiques sont plus qu’indiqués. Les avantages d’une vraie canne de traîne associée à un moulinet à tambour tournant sont multiples et leur utilisation influe grandement sur la réussite de la pêche. Avec un moulinet de traîne à tambour tournant, le fil a beaucoup moins tendance à chauffer ou à vriller qu’avec un moulinet classique (le fil forme un angle droit au niveau du pick-up pour se ranger sur la bobine). On pourra donc se permettre de pêcher plus fin et de prendre ainsi plus de poisson.
C’est un fait bien établi par les spécialistes de la discipline : en traîne classique, dans les couches d’eaux supérieures, le fait de traîner avec un fil de trop fort diamètre réduit considérablement le nombre des prises. Plus le fil est gros plus il émet des vibrations sous l’effet de la traction du bateau. En pêchant finement, vous les limiterez au maximum et enregistrerez plus d’attaques. Pour la petite traîne côtière des nylons de 20 à 30 lbs sont tout indiqués. La tresse est à éviter absolument pour la traîne côtière car elle dégage trop de vibrations et ne peut être utilisée sur un moulinet à tambour tournant.
On traînera ses leurres entre 30 et 100 m derrière le bateau, à des vitesses variant de 1,5 à 5 nœuds, à adapter en fonction des conditions rencontrées, des leurres utilisés et des poissons visés. En règle générale la pêche côtière se pratique sur un registre très lent : C’est le cas du loup qui se rechercher en général à 1,5 nœuds. Au petit large ou encore en pêche hauturière, les poissons visés sont pélagiques (thonidés) et se piquent sur des registres de traîne beaucoup plus rapides (plus de 5 nœuds). Dans la majorité des cas la profondeur de nage des leurres (qui dépend à la fois de la vitesse du bateau, de la forme du leurre, de la distance de traîne et des courants en présence) se situe entre la surface de l’eau et une profondeur maximale de l’ordre d’une dizaine de mètres pour les poissons nageurs à bavette les plus plongeants. Il s’agit de la pêche au Downrigger et de la pêche au monel.
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Les poissons visés :
Tous les poissons chasseurs : Thon, bonite, germon, espadon, marlin, sériole, loup, liche, denti, pagre, billard, sévereau (chinchard), oblade, barracuda, canthe (dorade grise), orphie...
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Les leurres de traîne :
Poissons nageurs, leurres souples en solo ou en mitraillette, mitraillettes de plumes de poils, peaux, couenne, cuillères, jet siffleur, jig (et oui), …