Exotique appâts bord #33
Les années 90 ont marqué l’avènement des voyages de pêche principalement depuis la déferlante de la technique du popper et plus généralement des pêches au lancer qui ont suscité un engouement phénoménal chez les pêcheurs du monde entier.
Dernière mise à jour le 18 décembre 2018
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Présentation
Nombreux sont ceux qui ont pris à cette époque l’habitude de partir pêcher à l’étranger, une ou deux fois dans l’année, principalement sur les côtes africaines au départ, et tout autour du globe par la suite : Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Madagascar, les Maldives, la Thaïlande, mais aussi le Mexique, le Costa Rica, la Nouvelle-Calédonie, … Autant de destinations appréciées par les pêcheurs baroudeurs pour leur concentration en carangues, carpes rouges, capitaines, barracudas, tarpons, liches, requins, otolites, espadons, marlins, poissons coqs, thonidés, thazards, mérous, ... De véritables paradis pour pêcheurs en manque de sensations fortes.
En pêche exotique du bord, c’est les techniques de lancer de leurre et le surf lourd qui sont le plus pratiquées. Le principe général de ces modes de pêche est identique quelle que soit la destination, ce sont des variantes au niveau des montages ou des leurres qui font la différence en fonction des poissons et des conditions de pêche rencontrées.
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Le lancer lourd à la mode exotique
C’est la pêche au lancer lourd et plus particulièrement la technique du popper qui a littéralement boosté les voyages de pêche. Une fièvre du leurre de surface, contagieuse au possible, s’est répandue soudain parmi les pêcheurs de France et de Navarre et certains ne s’en sont pas encore remis. Celui qui a la chance d’avoir déjà attrapé au popper des carangues, des carpes rouges, des tarpons ou encore des barracudas sait très bien de quoi il s’agit : L’attaque en direct canne en main, d’un gros prédateur en surface sur un leurre de surface reste en général gravée à jamais dans la mémoire du pêcheur de même que les bagarres qui s’ensuivent. Elles s’enchaînent de plus très souvent sur un rythme effréné, capable de rincer en quelques heures les plus vigoureux des baroudeurs.
Une fatigue plutôt agréable pour un pêcheur passionné. Le lancer lourd se pratique avec des cannes courtes et surpuissantes, 50 à 80 lbs en général, associées à des moulinets haut de gamme garnis de tresse (50 ou 80 lbs en fonction de la puissance de la canne). On les utilise pour propulser des poppers, des stick-baits, des plugs et des poissons nageurs en taille XXL. Certains de ces leurres mesurent 30 cm pour des poids parfois supérieurs à 200 gr. Sans même parler des combats épiques avec des poissons à la défense rageuse, lancer ce type de leurre à 60 ou 70 m et les animer ensuite dans les vagues et les courants, c’est déjà du sport, … À réserver pour les pêcheurs très en forme.
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Le Surf lourd
Le surf lourd, à la mode Africaine se révèlera plus reposant, en attendant les touches du moins… Un peu délaissé au profit des pêches au lancer plus actives, le surf lourd demeure néanmoins une valeur sûre de la pêche exotique qu’on se gardera bien de négliger. Sous les tropiques, il arrive aussi par moments que les poissons refusent systématiquement les leurres. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène (pêche intensive au popper sur les postes, présence importante de bancs de poissons fourrage, clarté des eaux, …) Avec pour conséquence d’éventuelles bredouilles à répétition pour celui qui a tout misé sur le lancer. Pour se donner les meilleures chances de réussir son voyage, il faut, comme en métropole, savoir ranger les leurres lorsque les poissons n’en veulent pas et passer à la pêche à l’appât. Le surf lourd se pratique également avec des ensembles très puissants.
Au niveau des cannes, les modèles estampillés « pêche Africaine » sont recommandés. Il s’agit de cannes à emmanchements en 2 ou 3 brins et de 4 ou 5 mètres de longueur, capable d’envoyer à bonne distance des ensembles appâts / plombs jusqu’à 800 grammes. Elles permettent ainsi de lancer une plombée de 200 gr et un vif ou un appât mort de 600 gr.
La canne est ensuite posée sur une pique très solidement plantée dans le sable. On prendra grand soin de desserrer suffisamment le frein du moulinet (pas trop tout de même pour éviter les foisonnements en cas de départ violent) et il est vivement conseillé de ne pêcher qu’avec une seule canne dont il vaudra mieux ne pas trop s’éloigner... Quand ça démarre, ça part souvent très vite et très fort. Au niveau des montages, il faut proposer du très solide. On pourra éventuellement pêcher en nylon de forts diamètres (50 ou 60/1OO) sur le moulinet, un modèle haut de gamme comme pour la pêche au lancer, mais la tresse se révélera bien plus efficace aussi bien en termes de distance de pêche que de résistance à la traction.
Si vous ne voulez pas passer des heures à batailler un poisson de 20 kilos, optez pour de la tresse. On montera en général un seul bas de ligne proposé soit sur un montage coulissant ou sur un montage surf classique à empile haute et plombée terminale. Les hameçons renforcés en taille XXL sont montés sur des bas de ligne acier de 80 à 200 lbs de résistance ou sur des nylons big game de 100 à 160/100 de diamètre. En présence de barracudas par exemple, il faut opter pour du câble sous peine de se faire couper les bas de ligne à chaque attaque.
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Conclusion
Plus encore qu’une sortie de pêche, un voyage d’une semaine ou plus, doit être préparé méticuleusement et il faudra finement se renseigner sur les conditions de pêche locales du pays de destination : quels sont les poissons, leur taille, les modes de pêche généralement pratiqués, les meilleurs leurres, en quelle taille, quelle couleur, … Si vous passez par une agence spécialisée pour organiser votre séjour dans un camp de pêche, elle devrait être en mesure de vous fournir un listing très précis du matériel à emporter.
N’hésitez pas à nous contacter si vous projetez un voyage de pêche, organisé ou par vos propres moyens, nous saurons vous équiper au mieux en fonction de la destination que vous avez retenue.