Leurres #4
Leurre à lancer, leurre de traîne, leurre de jigging, pour le rockfishing : Popper, Poisson nageur, Jig, Madaî Jig, Leurre Souple, Cuillères…
Les différentes familles de leurres de pêche en mer et leur mode d’utilisation. Des classiques incontournables et toujours indispensables aux dernières nouveautés qui débarquent sur nos côtes… Le top du top de toutes les pêches au leurre.
Dernière mise à jour le 18 décembre 2018
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L’heure est au leurre !
Les différentes formes de pêche au leurre ont connu une véritable explosion en France lors des quinze dernières années avec en particulier l’avènement en mer de la pêche du bar (loup) au lancer, suivi par la déferlante des différentes formes de pêches verticales (jig, madaî, leurre souple). Aujourd’hui, c’est la mode du rockfishing qui s’installe sur le littoral.
L’heure est au leurre, sans aucun doute.
Les poissons à leurrer
On capture une multitude de poissons en pêchant au leurre, de la rascasse des digues littorales en rockfishing aux plus gros prédateurs du large comme le thon au lancer ou à la traîne.
- Le loup,
- la bonite,
- le barracuda,
- la sériole,
- la liche,
- le denti,
- la pagre,
- le maquereau,
- le sévereau,
- l’oblade,
- l’orphie,
- le pagre,
- le pageot,
- le chapon
- le sar
Leurre de pêche au lancer, lourd et léger, pêche à la bulle et rockfishing.
Il existe différents types de leurre pour pratiquer la pêche au lancer de sa forme la plus légère (lancer léger, rockfising) à la plus lourde (thons, sérioles, pêche exotique, …). Quelle que soit la puissance de pêche et la taille des prédateurs visés, on peut classifier en deux familles distinctes les leurres à lancer : les leurres de surface et les leurres plongeants.
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Les leurres de surface
L’explosion de l’attaque !!
Les poppers, les poissons à hélices, les stick-baits et les sliders constituent les leurres de surface principaux pour pratiquer ce mode de pêche décrit par de nombreux acharnés de la discipline comme le nec plus ultra de la pêche au lancer. Le spectacle de son leurre happé en surface au milieu d’une gerbe d’écume en simultané avec l’attaque du prédateur canne en main… Une sensation magique que se doivent de vivre tous les pêcheurs.
Les leurres de surface sont idéaux pour pêcher à vue sur les chasses avec un maximum de sensations. Très efficaces sur des poissons actifs, ils permettent également de marquer la présence de prédateurs moins en chasse mais néanmoins présents sur le secteur qu’on pourra essayer de piquer par la suite en pêchant sous la surface au poisson nageur par exemple.
Les leurres de surface s’animent à la récupération par des séquences de petites secousses ou de tirées plus marquées imprimées du bout de la canne.
L’animation des leurres de surface
Le popper se travaille plutôt en tirées très marquées pour faire gicler l’eau avec la tête creusée du leurre, entrecoupé de phase de pause et de séquence de ramener linéaires. On animera les poissons à hélices sur le même registre. Les sliders et les stick-baits présentent une tête biseautée ou arrondie sans bavette et s’animent par des séquences de secousses répétitives de faible amplitude (twitch ou jerking) pour développer une nage en zig zag (la fameuse nage en walking the dog) à la surface de l’eau. On pourra varier l’animation en marquant des phases de pause suivies de redémarrages nerveux. Il est à noter que certains modèles de popper et de poissons à hélices nagent également en zig-zag lorsqu’on les anime à la manière d’un stick-bait. Les leurres de surface s’utilisent lancés en direct sans lest ou buldo additionnel.
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Les leurres plongeants
Pour prospecter sous la surface lorsque les poissons ne veulent pas y monter.
Cette seconde catégorie de leurre à lancer et à secouer regroupe tous les leurres qui travaillent sous la surface lors de la récupération. Pour pêcher en profondeur en prospectant au ras du fond ou juste sous la surface lorsque les poissons ne veulent pas monter sur les poppers ou les stick-baits, on utilise alors des poissons nageurs, des leurres souples à têtes plombées, des cuillères ou encore des jigs à lancer. Les leurres coulant comme les cuillères ou les leurres souples à têtes plombées s’animent à différentes profondeurs. Après le lancer, on laisse le leurre couler jusqu’à la profondeur souhaitée avant de commencer la récupération et de mettre en œuvre l’animation. C’est sur ce principe que se pratique le rockfishing qui consiste à animer au ras du fond de petits leurres souples entre les failles des secteurs encombrés. De même, la cuillère permet de pêcher en escalier, à différentes profondeurs, ce qui autorise des prospections verticales comme horizontales.
Des poissons nageurs à secouer sans modération.
Les poissons nageurs coulant à l’arrêt, les modèles dits sinking, permettront également de mettre en œuvre ce type d’animation profonde. Les poissons nageurs flottant ou « suspending » par contre travaillent sur des plages de profondeurs bien déterminées qui varient selon les modèles. La profondeur de nage moyenne est souvent indiquée par les fabricants. Dans la pratique, c’est la forme de la bavette qui détermine la profondeur d’évolution du leurre. Au plus la bavette est longue ou large, au plus le poisson nageur aura tendance à plonger profond. Les poissons nageurs flottant remontent vers la surface lorsque l’on stoppe la récupération tandis que les modèles suspending restent en place, à la même profondeur, pendant les phases de pauses de ramener.
Ces leurres sont capables de capturer des poissons sur des modes de récupération linéaires sans animation particulière, mais ils révèleront cependant toute leur efficacité en les animant du bout du scion. À secouer sans modération.
Les leurres plongeants s’utilisent aussi bien lancés en direct que propulsé derrière un bulrag ou une bombette (en utilisant dans le second cas une canne plus longue et plus puissante, type SPIGOLA ITALCANNA).
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Leurre de pêche à la traîne
Leurre de traîne par excellence, le poisson nageur à bavette est sans aucun doute le modèle le plus utilisé pour pêcher derrière un bateau qui fait route. La profondeur de nage des poissons nageurs en traîne dépend de nombreux paramètres et peut varier de plusieurs mètres en fonction des conditions. La forme du leurre, la vitesse du bateau, la longueur et le diamètre de la ligne, la force et le sens du courant sont autant de facteurs qui influent directement sur la profondeur d’évolution des poissons nageurs. Des plages de profondeur indicatives sont souvent précisées par les fabricants et comme pour les leurres à lancer on reconnaît un grand plongeur à la taille de sa bavette : plus elle est longue plus la nage du leurre est profonde. En traîne classique, en direct, se joue entre 0 et jusqu’à 10m de profondeur avec les poissons nageurs les plus plongeants. Pour traîner plus profond dans de bonnes conditions, on utilisera des plombs débrayables, on pêchera au monel ou encore au downrigger.
La vitesse de traîne à mettre en œuvre dépend des leurres et des poissons visés. Elle est limitée lorsqu’on utilise des poissons nageurs à bavette car au-delà d’une certaine allure, la pression sur la bavette est trop forte et le leurre part en vrille jusqu’à remonter en surface. En traîne côtière, 3 nœuds peut-être considéré comme la vitesse maximale. À titre indicatif, la traîne du loup et la traîne par grande profondeur s’effectuent plutôt sur des registres de vitesse de 1 à 2 nœuds.
Pour traîner plus rapidement, au petit large pour les poissons bleus ou encore en pêche hauturière, on utilisera des leurres différents comme les cuillères, les jets siffleurs, les leurres à jupe, les mitraillettes, les couennes et peaux ou encore les poissons nageurs sans bavette et à la forme spécialement étudiée pour la traîne rapide.
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Les leurres pour la verticale
Les trois formes actuelles de pêche au jig se pratiquent avec des leurres radicalement différents : Les jigs classiques, les Madaïs et les leurres souples
Les jigs effilés en métal pour le jig classique :
Ce leurre possède la forme d’une cuillère et est armé sur la tête par un ou deux assist-hooks en tandem, des hameçons robustes et très piquants montés sur des brins de dacron ou de câble acier. Plongeant très rapidement et n’opposant pas beaucoup de résistance à la traction, ce sont des leurres à privilégier pour prospecter en profondeur et développer des registres d’animations très nerveux, du fond jusqu’à la surface. Une pêche éprouvante physiquement, même sans prendre de poisson, mais qui permet de se frotter aux plus gros prédateurs que l’on puisse rencontrer en pêche métropolitaine ou exotique.
Les Madaï Jig pour le light jigging :
Radicalement différents dans leur forme et dans leur action de nage, les Madaïs qui sont aussi appelés Taï Jig regroupent tous les leurres imitant de petits céphalopodes. En forme ronde de petits poulpes ou plus allongée façon encornet, les Madaïs se travaillent au ras du fond sur des registres d’animation très lents. Ils élargissent considérablement le registre des prises généralement capturées en jigging classique puisqu’ils permettent aussi bien de s’adresser à des chasseurs comme le dentis, ou le pagre mais aussi aux pageots, aux chapons, … Une version allégée de la pêche au jig classique riche en surprises et en émotions.
Comme les jigs classiques, ils sont armés par deux assist-hooks en tandem montés en général en place des tentacules.
Les leurres souples à têtes plombées pour la pêche verticale :
Sur le même principe d’animation que les Madaïs, celle des leurres souples en pêche verticale s’effectue au ras du fond mais elle permet de mettre en œuvre des animations beaucoup plus savantes. Un must pour les poissons trop sollicités ou méfiants. Les leurres de type shad avec la queue à palette et les leurres de type anguillon sont les plus utilisés en pêche verticale. Ils sont montés sur des têtes plombées en forme de sabot ou en os de seiche et montés avec des hameçons simples, fort de fer très piquant. Très efficace sur les dentis, les pagres et les gros chapons en Méditerranée la pêche verticale permet de capturer les maigres et les gros bars sur les côtes atlantiques.